Nomadisme & gestion de la santé à l’autre bout du monde
La santé c’est la chose la plus importante, sans elle rien d’autre ne se fait. Alors quand on parle de contrée inconnue & qu’en plus on a des enfants, la peur de tomber malade à l’autre bout du monde, perdu, sans se faire soigner, devient plus que stressante. Au mieux on n’y pense pas au pire on peut mourir demain dans son 2 pièces à Paris, pas vraiment des solutions glamours. Tant mieux, car ce n’est pas ce que je vais te proposer. Puisque la vérité, petit spoil, c’est que les gens se font soigner partout dans le monde, ça tu le sais, mais le comment, les règles, la prévention, surtout si tu as déjà des pathologies, peut-être pas vraiment & c’est ce que nous allons voir.
Petit aparté qui a son importance pour cet opus. Ce n’est pas vrai que nous pouvons créer un contenu qui soit totalement subjectif. Nous y mettons toujours une partie de nos croyances propres, même si on n’en avait pas envie. Je ne suis pas supérieure à cette règle & mon cheminement sur la santé va indéniablement transpirer dans cet opus. Du coup, encore plus qu’ailleurs, prends ce qui résonne en toi & fait confiance en ce qui te parle, plus qu’à ce que je te dis. Tu es la personne en qui tu dois avoir le plus confiance & ton jugement sera toujours le meilleur.
Allez, comme le collier de perles attendra, traitons ce sujet, démystifions la santé autour du monde en 5 chapitres.
Santé & nomadisme : règles concernant la Sécurité Sociale
Tout d’abord faisons ensemble un point en théorie puis après tu feras bien comme bon te semble pour la pratique.
En théorie, tu n’as le droit de conserver ta Sécurité Sociale française que pendant les 6 premiers mois en dehors de la France, après tu as beau continuer à cotiser à la Sécurité Sociale par ton activité, tu es censé les avoir prévenus & ne plus déprendre de la Sécurité Sociale.
Rester en Europe ne compte pas. Voici la règle si tu es encore affiliée à la Sécurité Sociale française à toi de décidé si tu les préviens ou non, en attendant voici les règles de soins.
Les modalités de soins dans l’UE ou l’Espace Economique Européen & en Suisse
Si tu es dans l’UE/EEE ou en Suisse, tu le sais, tu peux bénéficier de la Carte Européenne d’Assurance Maladie. Cette carte contrairement à ce qui est dit ne te permet pas d’avoir le niveau de soin de la France, mais te permet d’accéder aux soins médicaux dans les mêmes conditions que les résidents du pays visité. Les frais sont d’ailleurs généralement couverts par l’organisme de santé local & tu peux être remboursée directement sur place ou via ta caisse d’assurance maladie en France.
Si tu n’as pas de CEAM & que tu paies des frais médicaux à l’étranger, tu peux demander un remboursement auprès de la Sécurité sociale française en fournissant les justificatifs. Le remboursement se fait alors sur la base des tarifs français.
Les modalités de soins dans le reste du monde
Tu es en dehors de l’UE, toujours affiliée à la sécu, ben non tu n’es pas laissé à l’abandon.
Pour les soins urgents, tu peux demander un remboursement à ton retour en France. Le remboursement se fera sur la base des tarifs français & uniquement si les soins étaient imprévus & nécessaires.
Alors quid des soins programmés ? Les soins ne sont généralement pas pris en charge, sauf si tu as un accord préalable de la Sécurité Sociale via un formulaire S2. Ce formulaire est difficile à obtenir & nécessite une autorisation médicale. Tu as en tête le laissé passer A38 d’Astérix & Obélix ? Je ne dis rien de plus
Du coup tu remarques qu’assez rapidement ce n’est pas la Sécurité Sociale qui te sera d’une grande aide, mais bien une assurance de santé internationale, mais pas que, du coup, voyons comment partir en sécurité.
La santé du nomade : partir en sécurité
Partir en sécurité est important dans le sens où, quand tu seras privé de tes repères, avoir l’esprit le plus léger ne sera pas un luxe. Alors si tu es malade, a un souci de santé, je pense que tu seras bien content de ne pas avoir le nez dans la paperasse & les larmes sur tes joues, car tu n’aurais rien prévu.
Zoom sur les assurances de santé internationale
Tout d’abord ce qui est pour moi un essentiel non négociable c’est l’assurance santé internationale. J’étais gestionnaire en patrimoine & j’aimais à dire que moins tu as d’argent, plus tu as besoin d’assurance. Ce constat est bien vrai & sauf si tu as plusieurs centaines de milliers d’euros sur un compte off-shore, je te conseille de ne pas faire une économie sur ta santé. Car bien que dans la majeure partie des pays la santé est bon marché, si si, dans certains & pas forcément ceux que tu penses, la santé coute chère, très chère même.
Alors, comment choisir son assurance santé internationale ? Déjà on bannit les assurances santé des voyageurs ou des tourdumondistes, style chapka, j’ai des histoires assez horribles de nomades avec ce style d’assurance… D’ailleurs nous, avons failli être dans une merde monstre. C’était au début de notre nomadisme, nous avions un blog à l’époque qui était le monde plein les yeux. J’ai été démarchée par une apporteuse d’affaire Chapka comme ils font encore beaucoup (dit en passant on me demande encore pourquoi j’ai une aversion pour les apporteurs d’affaire moderne). Elle me propose de tester 1 an Chapka à tarif avantageux (-40 % sur leur assurance) en échange d’un commentaire à la fin des 1 an. Je signale bien que je suis nomade depuis déjà 2 ans & je lui donne la date de fin de mon contrat avec AssurTravel pour qu’ils prennent le relais. Pour elle tout va bien.
10 mois après être assurée chez Chapka, je reçois un coup de téléphone d’une conseillère Chapka qui me dit voir mon dossier (oui 10 mois après) & me demande si je dépends de la Sécurité Sociale Francaise. Ce que je réfute & que j’ai signalé puisque je suis nomade depuis plusieurs années. Blanc au téléphone, petite voix qui me dit « je suis désolée vous n’auriez jamais dû être assurée, car nous n’aurions pas pu vous rembourser si vous aviez eu un problème »… Je te laisse imaginer le désastre s’il nous était arrivé quelque chose de grave… Et ce qui me tue c’est que beaucoup d’influenceurs conseillent cette assurance même aux nomades. Passons…
Tu l’as compris, tu dois choisir une assurance santé internationale qui ne soit pas rattachée à la Sécurité Sociale française. Je ne les connais pas toutes, alors vérifie les conditions particulières & ose demander au conseiller d’emmener la preuve.
Attention, la majeure partie des assurances privées internationales vont te couvrir pour les soins d’urgence, les accidents & les maladies, pas pour les soins de suivis.
Personnellement nous sommes couverts par intermittence par AssurTravel & SafetyWings. AssurTravel ayant une nouvelle politique qui n’assure maintenant que 12 mois consécutifs avec une possible prolongation d’1 an supplémentaire. Je fais donc des pauses avec SafetyWings qui est assurément une assurance pour nomades, mais un peu plus cher surtout pour les familles avec enfants de plus de 10 ans ou des parents de plus de 41 ans. Mais qui a le mérite de pouvoir se payer au mois & s’arrêter à n’importe quel moment pour changer de plan.
Attention ce choix n’est pas forcément le choix pour toi, surtout si tu reviens régulièrement en France, car AssurTravel entre autres ne t’assure pas dans ton pays d’origine.
D’autres voyageurs m’ont signalé Daily Health Insurance Group qui prend en charge certaines pathologies déjà existantes. Quoiqu’il en soit tu peux demander conseil auprès de la
mais n’oublie pas que nous avons tous des particularités & comme pour le choix du mode de nomadisme, cela te reste propre & de ta responsabilité
Quid des vaccins pour voyager autour du monde
Vaste sujet où l’aparté du départ prend encore plus son sens ici. Savoir si tu dois te vacciner ou pas ne regarde que toi. La chose que je peux te conseiller c’est de te renseigner sur les maladies, le mode de transmission, les vrais risques que tu encours, l’efficacité du vaccin & les effets secondaires.
Il y a peu de pays qui obligent une vaccination & cela concerne peu de vaccins, voyons cela ensemble. Puis à toi de faire ton choix éclairé.
Le vaccin possiblement demandé dans certains pays d’Afrique subsaharienne & d’Amérique du Sud est celui de la fièvre jaune. Dans les faits il est surtout obligatoire dans les pays où la maladie est endémique & souvent plus demandée par voie aérienne que par voie terrestre.
Je rappelle qu’aujourd’hui le vaccin pour la fièvre jaune est valable à vie & non plus 10 ans comme avant.
Autre vaccin qui sur le papier est obligatoire c’est la Polio, dans les faits ces pays demandent si tu es vacciné sans demander de preuve.
Dernier pour un cas bien particulier, celui de la méningite ACWY qui serait obligatoire pour les pèlerins se rendant en Arabie Saoudite pour le Hajj ou l’Umrah. J’ai des avis divergeant sur la vraie obligation.
Les autres vaccins, sont souvent préconisés mais ne sont pas obligatoires & je ne peux pas te les conseiller, ce n’est pas de mon ressort. Pour être honnête quand nous sommes partis il y a plus de 10 ans j’étais moins au fait des vaccins, nous avons donc fait plusieurs vaccins & si c’était à refaire, je ne referais pas aujourd’hui & Dastane n’est pas vacciné.
Maintenant suis-je un exemple à suivre ? Non je n’ai pas cette réponse, je fais ce que je pense être bon pour moi & ma famille, j’ai fait un choix avec Dimitri en conscience. Je te fais confiance & quel que soit ton choix, tu feras le bon choix pour toi, ta famille, j’en suis certaine.
Tu dois prendre en compte ta capacité à gérer ton anxiété, les lieux où tu vas réellement aller, ta manière de consommer, tes convictions, la manière dont tu choisis de te soigner, la confiance que tu as aux vaccins ou au contraire… Parler santé c’est avant tout devenir acteur de sa santé & ses choix pour se maintenir en bonne santé.
L’indispensable de la boîte à pharmacie
J’ai l’impression de faire un opus vide sincèrement tellement je vais à contre-courant avec la société de consommation & aseptisée.
Personnellement je ne conseille plus aucun médicament à mes clients & je n’en ai pas dans ma boite à pharmacie. Est-ce que cela veut dire que nous n’en utilisons jamais ? Jamais ce ne serait un mensonge. Mais, vraiment, si y’a 10 ans, ce n’était pas totalement le cas & que cette légende urbaine à la vie dure, il y a des pharmacies partout dans le monde, des hôpitaux partout & avec nos assurances nous pouvons être transportés rapidement vers la capitale qui va avoir une clinique aux standards européens.
Du coup, je ne me tracasse plus avec des médicaments, d’autant plus que tu as des pays où certains médicaments sont refusés, voir considérés comme des drogues. Alors je ne me risque plus de passer les frontières avec des médicaments.
Comme beaucoup de choses aujourd’hui, je ne préviens pas & je ferais face au moment voulu.
Sauf accident qui ne se soigne pas avec des médicaments, tu auras le temps de voir un médecin ou d’aller à l’hôpital.
Est-ce que cela veut dire que je n’ai pas de trousse à pharmacie ? Bien sûr que non, déjà car j’ai fait un stage que je te conseille pour faire face aux vrais risques d’urgence selon moi qui est l’accident. Savoir quoi faire si ton enfant ou toi chute, perds beaucoup de sang & a besoin de suture, s’évanouit…
Pour cela & le reste, j’ai des produits naturels. Attention, qui dit produits naturels ne dit pas sans danger. Je te conseille soit de te former, soit de te rapprocher d’un professionnel à ce sujet. Dans la Confrérie Nomade nous avons une naturopathe qui est ma référence en ce domaine, c’est Vinciane Naturopathie
&
si tu veux la découvrir.
Alors la composition de ma trousse à titre d’exemple, j’ai de l’argile, des cristaux d’eucalyptus, de la pulpe d’aloe vera & plusieurs huiles essentielles qui sont personnalisés à nos besoins & problématiques.
Je te conseille non pas de copier la trousse à pharmacie d’une autre personne, mais entrer en contact avec un pro, Vinciane ou un autre, exposer ton mode de vie, ton voyage, les affections qui t’arrivent & constituer ta trousse personnelle. Les huiles essentielles sont précieuses & fragiles, cela ne sert à rien de dépenser de l’argent & les laisser périr.
Concrètement comment ça se passe la santé à l’étranger
Oui, car c’est bien beau la théorie, mais en pratique comment ça se passe lorsque nous avons un besoin de santé à l’autre bout du monde ? Et bien tu meurs dans un caniveau en maudissant de ne pas avoir écouté tata André qui te disait que le burn-out c’est une légende. Ou bien tu écoutes les solutions que je te propose à chaque problème.
Olala je suis malade dans un pays où je ne parle pas la langue
Commençons par celui qui fait le plus peur. Comment faire face au fait de se faire soigner & comprendre dans un pays où tu as appris le bonjour, au revoir, merci & les chiffres jusqu’à 10.
Ben comme si tu venais de péter une pièce de ton véhicule & qu’il fallait régler ce problème, avec quand prime une grande chance de tomber sur un médecin qui parle à minima anglais en plus de sa propre langue.
Car oui, nombre de spécialistes parlent anglais voir français si si. Sinon, si tu ne parles pas anglais ou que ce n’est pas le cas, tu as toujours le moyen de faire une traduction & si c’est vraiment grave, l’hôpital avec ton assurance va dépêcher par téléphone ou en physique un interprète. Non, tu ne resteras pas sans voix sauf si tu es aphone face au médecin & tu arriveras à te faire comprendre & à comprendre.
Maintenant que tu es rassurée & sereine à l’idée de partir plusieurs mois voir années comment se passent les soins de suivis ?
Ah ben oui & mes soins de suivis (dents, ophtalmo…) partout dans le monde
Comme je t’ai déjà dit, les assurances de santé internationale vont la plupart du temps te couvrir pour les accidents, les soins d’urgences & la maladie.
Or les soins de suivis tels que ton rendez-vous chez le gynécologue, le dentiste, l’ophtalmologiste… Ne sont pas pris en compte.
Si le côté financier est une de tes préoccupations & comme ces soins de suivis peuvent se programmer, je te conseille de te faire contrôler dans des pays à plus bas pouvoir d’achat & où ces soins sont accessibles.
N’aie pas peur de la qualité des soins, ma vie nomade autour du monde m’a montré que partout où les pays se sont développés récemment ont des structures derniers cris.
Les soins dentaires en Turquie sont si bons qu’aujourd’hui il y a du tourisme dentaire entre autres. Et cerise sur le cupcake, en plus, ils ont généralement plus le temps qu’en France où tu attends 6 mois pour un rendez-vous, 2 h dans la salle d’attente & 10 min montre en main où ta question est balayé du revers de la main.
Alors plus qu’à choisir ton prochain praticien.
Oui vas-y comment choisir son praticien dans un pays étranger ?
Comme tu le fais en France en fait, soit en regardant les commentaires sur internet soit en demandant des recommandations.
Demandé à qui ? Aux personnes que tu croises avec qui tu sympathises & qui ressemble à ta composition familiale. Partout dans le monde tu vas sympathiser, créer du lien, ces personnes vont devenir tes références en la matière & seront heureuses de t’aider voire même t’accompagner pour faire l’interprète.
Sinon, il y a toujours les groupes Facebook des expatriés qui sont aussi de bonnes références.
J’ai déjà demandé au restaurateur où j’allais manger tous les jours, le réparateur de mon bus où j’étais en attente depuis 3 semaines, une mère où nos enfants jouaient ensemble au parc… Et jusqu’à présent je ne suis jamais mal tombée. Les bons plans on aime se les passer, le monde est plus bienveillant qu’on ne nous le fait croire.
La facilité de l’accès au soin partout dans le monde
Est-ce que c’est facile l’accès au soin partout dans le monde ? Plus ou moins, mais, ce que je sais c’est que nos assurances pâlies aux urgences.
Néanmoins, ce qui fait peur c’est l’urgence vitale & grâce à nos assurances nous serons même héliportés à la capitale voire même un autre pays dans la clinique qui sera la mieux pour nous soigner.
J’ai une anecdote à ce sujet, j’avais une amie en voyage en Afrique, elle a attrapé le paludisme, l’hôpital où elle était n’était pas équipé pour soigner sa forme grave. Rapidement l’assurance à pris en charge son transfert par hélicoptères pour l’envoyer dans le pays voisin qui était mieux équipé. Son mari & ses enfants ont fait le trajet en véhicule pour la rejoindre. Alors soit rassurée, tu ne seras pas dans le caniveau de tata Andrée ou à recevoir une transfusion sanguine du pangolin qui passait par là.
C’est dans un sens injuste pour certains locaux, mais, nous avons le privilège de nos finances & nos assurances.
Personnellement nous sommes rarement malades & la plupart du temps cela ne nécessite pas un rendez-vous chez le médecin. Les rares fois où nous avons eu besoin d’aller à l’hôpital, ce n’était pas l’hôpital de cambrousse de la croix rouge, mais une clinique privée avec une prise en charge dans la minute & les soins de qualité. Le cas le plus important fut Dimitri qui a eu une dengue, il a une maladie sanguine qui fait que pour lui c’était un gros risque d’hémorragie avec des prises de sang tous les jours. Nous avons pu faire tout son suivi dans 2 cliniques de qualité sans arrêter notre périple.
C’est bien beau, mais le respect du consentement à l’étranger ?
« Ah tu vas voir Stéphanie comment tu vas être traitée dans certains pays, tu viendras pleurer de tes soins en France ». Punaise qu’est-ce que je l’ai entendu celle-ci. Or, il y a une vérité un peu honteuse que je dois te dire. Nous avons un privilège en tant que touristes. La plupart des professionnelles veulent que nous gardions un bon souvenir de notre passage chez eux sans parler que personne n’a envie de faire les gros titres avec la mort d’un touriste occidental dans son établissement ou d’une mauvaise publicité de harcèlement ou autre.
Ainsi tu as plus de risque d’avoir des médecins qui en font trop que des médecins qui te négligent ou bien qui te manquent de respect.
Par ailleurs, comme je t’ai dit, tu vas être dans des cliniques privées de bon standing, à l’inverse de la France où les cliniques ne sont pas forcément super équipées pour les soins spéciaux en urgence. Les cliniques à l’international sont dernier cri, mais aussi avec des praticiens qui ont souvent fait une partie de leurs études dans des pays qui sont aussi réputés pour leur qualité de soin.
OK, mais quand on a déjà une pathologie comment se passe le suivi autour du monde ?
Car oui, tout le monde ne part pas frais comme un pinson, avec une santé de fer.
Je connais des parents avec des enfants asthmatiques, un enfant sous insuline, d’autres, plus nombreux, avec des enfants qui ont des dys, voir des handicaps.
Nous même, notre ainé Quentin, a plusieurs dys, il est hyperactif avec trouble de l’attention, mais aussi handicapé. Il a fait 3 infarctus qui fait qu’il a une hémiparésie du côté gauche, mais aussi qu’il a été longtemps sous traitement cardiaque.
Au début de notre nomadisme, je n’étais pas en confiance & nous rentrions pour ses soins. Puis, je trouvais cela dommage alors j’en ai d’abord parlé pour trouver des alternatives & prendre en main une partie de ses soins puis, la confiance retrouvée nous avons fait les suivis directement sur la route.
Alors comme tu te doutes comme ce sont des pathologies qui sont préexistantes aux assurances de santé, nous ne sommes pas remboursés pour ces suivis. Mais entre nous, même un scanner dans la plupart des pays, ne coute pas aussi cher que nous le pensons & avec le turn-over qu’il y a aujourd’hui dans les hôpitaux, il suffit d’avoir tout le dossier médical & tout réexpliquer comme je devais le faire en France.
Ainsi ses épreuves d’effort, son suivi cardiaque, ses scanners, il les fait maintenant partout dans le monde puis nous compilons le tout.
Concernant les médicaments, aujourd’hui il n’en a plu, mais longtemps nous faisions le suivi, l’ordonnance & demandions d’avoir les médicaments pour l’année. Nous avons partout les mêmes molécules.
Concernant sa kinésithérapie, l’ergothérapie, la psychomotricité. Nous avons trouvé des praticiens qui peuvent nous donner les exercices à faire nous-mêmes avec un suivi en visio.
Quand je te dis qu’à tous les problèmes il y a des solutions.
Ce que je peux te dire c’est que cela lui a permis de sortir de l’état d’enfant patient & être acteur total de ses soins.
Ses dys, son hyperactivité sont présents, mais moins handicapants, car nous sommes à l’écoute de son rythme & de ses besoins. Aujourd’hui il a 16 ans & cela n’est plus un handicap pour nous tous. Sans parler que nous avons aussi trouvé des méthodes alternatives qui ont permis à Quentin de ne plus avoir de médicaments pour son cœur.
Avoir pu bénéficier de soin à l’étranger nous ont permis d’ouvrir pour lui aussi le monde des possibles & des méthodes de soins que nous ne connaissions pas. La richesse des différences culturelles & une chance.
Et pour mes amis avec leur enfant avec des maladies ? C’est pareil que nous.
Prendre en charge sa santé, vers un cheminement conscient
Cela m’emmène au final à prendre de la hauteur, car, si aujourd’hui je peux te dire que nous avons tous les 5 une bonne santé, même Quentin, même Dastane bébé, c’est surtout, car nous avons fait un cheminement sur notre propre santé & nous l’avons pris en charge.
On dit bien que le 1er médicament c’est l’alimentation. Ceci est bien vrai, mais ce n’est pas tout. Aujourd’hui nous éduquons nos enfants à savoir bien prendre soin d’eux, de par l’hygiène de vie, l’alimentation, la vie en plein air, considérer son corps avec bienveillance, ne pas boire, ne pas fumer, ne mettre sur sa peau que des substances naturelles sans risque, boire suffisamment, avoir un bon sommeil, voir le soleil comme un allié & connaitre ses risques…
Car je pense que la 1re intension en matière de santé c’est, prendre en charge sa santé. Ne pas être sous un diktat qui le réserve à une élite.
Nous savons tous que bon nombre des maux aujourd’hui pourraient avoir une chute incroyable si nous avons une éducation alimentaire à l’école, nous stoppions la sédentarité, que nous arrêtions de combler le stress par des substances & j’en passe. La santé ce n’est pas mettre un pansement c’est soigner la cause.
Cela m’emmène à un autre point important & révélateur de l’avantage de cette vie nomade pour te garder en bonne santé. C’est que le monde t’ouvre à d’autres pratiques, d’autres médecines, d’autres approches. Sans faire n’importe quoi & te faire manipuler par un fakir sur son tapis de clous. Expérimenter de nouvelles approches, t’ouvres des perspectives santé intéressantes. Cela passe par des méthodes concrètes, mais aussi des techniques spirituelles.
Nous sommes nomades pour cette ouverture au monde, alors ouvrons ce monde des possibles.
Et voilà, nous avons fait le tour avec un opus qui je pense est bien loin des conseils lissent que nous rencontrons de nos jours. Est-ce que tout ce que je t’ai dit est la vérité à suivre ? Une nouvelle fois, je te dirais que ce n’est pas cela la bonne question, mais plutôt, qu’est ce qui a résonné en toi, en vrai comme en faux, c’est ici que réside la vérité que tu dois suivre.
Si tu veux une preuve supplémentaire que se faire soigner autour du monde est possible, je te conseille mon précédent opus