La liberté de l’entrepreneur nomade : la vérité entre la réalité & l’illusion

La liberté de l’entrepreneur nomade : la vérité entre la réalité & l’illusion

La liberté de l’entrepreneur nomade : la vérité entre la réalité & l’illusion
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L’entrepreneuriat nomade c’est le rêve entre gestion de ses horaires & choix de son lieu de travail. Le hamac sous les cocotiers avec le PC sur les genoux ou la randonnée après sa visio client. Franchement c’est le kiff ultime non ?

Et pourtant, toi & moi nous savons que la réalité est souvent tout autre. Car bien que nous ayons des libertés que salariés & entrepreneurs sédentaires nous envient, cette liberté est aussi étroitement liée à des pertes.

Tout est une question de choix, d’équilibre, en fait, à quel point mon cœur balance & est honnête vis-à-vis de ma prison dorée ?

Allez, je t’emmène dans cette introspection, car la vérité…

La vérité c’est que l’entrepreneuriat nomade m’offre un tas de liberté

Ben oui, je ne suis pas là pour souffrir, ne dis-je pas que ma vie je la veux sans concession ? Est-ce que je ne prône pas & n’incarne pas cet équilibre, cette femme sereine & accomplie ? Pourquoi ? Car j’ai choisi ma liberté, celle d’entreprendre autour du monde & cela m’offre en mon sens la liberté :

  • Géographique, il va de soi. Je peux voyager & travailler de partout ou presque 😉. Il me suffit d’une bonne connexion internet & la tolérance que nous avons de pouvoir bosser dans les pays tant que nous ne faisons pas de l’ombre à l’entrepreneuriat locale. Sauf exception & visas spécifiques, nous ne devons pas entrer en concurrence avec les entreprises locales.
  • J’ai une liberté de mes horaires, j’adapte mon activité à ma vie. Souplesse, flexibilité, mais pas optionnel, hein ?
  • J’ai la joie de n’avoir des comptes à rendre qu’à moi-même & punaise, faut quand même se l’avouer, c’est quand même ultra reposant.
  • Dans le même style, j’ai la liberté de prendre mes décisions, mais aussi changer d’avis, me lancer, refuser des contrats qui n’entrent pas dans mes valeurs.
  • Ceci me donne la liberté d’être moi, incarner ce que je suis & avoir un impact à mon échelle sur le monde.
  • Mais aussi pouvoir créer mon niveau de salaire. Quand avant je devais rémunérer tous les N+1, aujourd’hui je choisis mon salaire, celui de mes collaborateurs & en prime en tant que nomade mon entreprise peut être fiscalement délocalisée.

Franchement cette liste non exhaustive vaut le coup de se lancer non ? Non 🤔cela dépend, car la vérité qu’on ne dit pas c’est aussi…

La vérité que ce choix de l’entrepreneuriat nomade c’est faire le deuil sur nombre de libertés

image de la formation

Mais ça, c’est la face sombre de tous les choix. Nous gagnons d’un côté pour perdre de l’autre. À nous de savoir si ces pertes pèsent plus dans la balance ou pas. Néanmoins, j’aime être honnête & exprimer ce que personne (ou presque) ne dit sur l’entrepreneuriat & particulièrement nomade.

  • La déconnexion est quasi impossible, car quand tu es ton propre patron, séparer la personne de la fonction (c’est à la mode) n’est pas évident. La frontière perso/pro est fébrile. Tu te lèves autant en étant une mère, une femme que l’entrepreneuse, tous les matins que tu le souhaites ou non.
  • Tu perds le fait de te laisser vivre, d’avoir la flemme, tu ne peux pas te dire que tu laisses tomber, tu ne peux pas relâcher pleinement la pression, car tu as une boite à faire tourner. Tu es dans l’action constante.
  • Tu ne peux pas ne pas continuellement te renouveler. La vie s’accélère, tu connais la loi des rendements accélérés » de Ray Kurzweil ? Nous sommes entrées dans une ère qui au lieu d’avancer de façon linéaire, chaque nouvelle génération de technologies progresse plus rapidement que la précédente, rendant les cycles d’innovation de plus en plus court. Mais aussi que la population adopte de plus en plus vite ces nouvelles techniques, méthodes, croissances, innovations. Du coup, l’entrepreneur nomade doit toujours prendre le nouveau train en marche, ce n’est pas seulement une croissance personnelle, c’est vital pour son entreprise.
  • Ne plus être en accord ou du moins compris par les non-entrepreneurs, par les sédentaires. Dans ce choix de vie, un fossé se crée indéniablement entre ceux qui partent dans l’aventure & ceux qui restent. Nous vivons une vie (trop) différente, nous vivons des défis (trop) en décalage avec l’autre réalité. Nous vivons une vie en parallèle, cela peut créer un sentiment au mieux d’être un E.T au pire un isolement avec une partie de ses connaissances d’avant ou sa famille.
  • Ce qui nous emmène à la perte de la socialisation entrepreneuriale, bien sûr que nous pouvons travailler avec d’autres nomades, parfois (souvent) comme ici, en couple. Mais, il n’y a plus de moment de procrastination active sur le bout du bureau ou à la machine à café. Même si tu peux faire des réunions, tu perds, c’est un fait le contact physique.
  • La capacité de revenir à une vie normée. Plus tu es entrepreneur, plus longtemps tu es nomade, moins tu deviens rembauchable, moins tu arrives à t’imaginer te poser. Tu es shooté à la découverte du monde & des autres, tu es à la recherche de ta dose de défis & d’évolution.

Ben alors c’est la fin des croquettes ? C’est un choix personnel qui prouve qu’une vie idéale pour tous n’existe pas. Que l’entrepreneuriat nomade puisse être mon rêve, mais pas le rêve de tous & ça, c’est normal & ça, c’est OK. Ce qui me fait dire que ma balance à moi, elle est largement en faveur de tout ce que cette vie m’apporte, car…

Grâce à l’entrepreneuriat & le nomadisme, je suis devenue une meilleure version de moi-même

L’aventure entrepreneuriale & nomade s’accommode des mêmes avantages & défis, mais, au lieu de les additionner, cela les décuple. Tout est intensément plus fort & les évolutions bien plus rapides. J’ai tant appris ces 10 ans sur les routes, tellement plus que ma vie d’avant pourtant riche & stimulante.

J’y ai gagné :

  • Une rage, de réussir, de ne pas accepter la demi-mesure, de me construire cette vie que je mérite.
  • Une discipline qui m’emmène à la réussite de mes projets, à avoir une obsession pour cette vie sans concession avec une optimisation du 1 % d’efficacité des process, de l’organisation, de la productivité qui à la fin du compte m’emmène à ne travailler plus que 4 h par jour (& je n’ai pas fini de m’améliorer) sans jamais devoir réduire mon niveau de vie.
  • Être en évolution perpétuelle, à me challenger & gagner ce 1 % sur le reste de ma vie. Je sais que je suis plus qu’hier & moins que demain, mais aussi que je m’aime plus qu’hier & moins que demain. Et cet amour, il compte beaucoup, j’aime à dire que je suis devenue dans cette vie moi-m’aime.
  • Tout cela, car je suis alignée, j’apprends tous les jours à me connaitre, autant mes forces que mes limites. À savoir déployer ma puissance & ma vulnérabilité.
  • Cela me permet de me créer ma vie & la vivre. Je suis & vis le résultat de mes choix en conscience. Je vis ma vie pleine & entière, combien peut le dire ?
  • Vivre dans mon présent, avoir conscience de ce temps qui file grâce à ces introspections constantes, ces environnements constants dans ma routine bien huilée. En fait Kiffer mon nomadisme 😉

Du coup, cela m’emmène à une réflexion : ces libertés qui poussent souvent à entreprendre, sont-elles vraiment ce que nous devons rechercher ? Ou bien le plus bel avantage à cette vie d’entrepreneuriat nomade, c’est s’offrir la possibilité de s’incarner & être pleinement responsable de sa vie ? Car quand nous sortons du cadre, nous redevenons la personne au centre de notre vie, où tous nos choix ont des incidences sur tout notre quotidien & celui de notre famille.